Guy de Maupassant est né en Normandie et il est élevé par sa mère, passionnée de littérature et amie de Flaubert. Celle-ci l’encourage et lui sert de guide dans ses lectures.
Il fait ses études au collège religieux d’Yvetot et termine ses études secondaires à Rouen. Reçu bachelier il arrive à Paris pour étudier le droit en 1869, c’est-à-dire un an avant la guerre franco-prussienne, la chute du Second Empire et la Commune. Il a dix-neuf ans et rêve de promotion sociale, mais doit revenir dans sa Normandie natale où il assiste à la débâcle. Cette expérience désastreuse déclenche un antimilitarisme profond qu’il décrira notamment dans Bel-Ami. Plus tard il devient fonctionnaire, fréquente les guinguettes des bords de Seine et attrape la syphilis.
Gustave Flaubert aide Maupassant et l’encourage à devenir écrivain en lui donnant des conseils. Par l’intermédiaire de celui-ci, il rencontre les grands écrivains de l’époque : Zola, Huysmans, Daudet et les frères Goncourt.
Après le succès de Boule-de-Suif en 1880 et de La Maison Tellier, Maupassant abandonne son emploi dans le ministère où il végète, et se consacre entièrement à l’écriture. Il commence à publier régulièrement des articles dans le Gil Blas et Le Gaulois. Ce journal l’envoie en Algérie où il écrit une série de chroniques très acides sur la colonisation française au Maghreb.
En 1883 parait Une vie ; d’abord en feuilleton dans le Gil Blas, puis en librairie. Il publie aussi les Contes de la bécasse ainsi que des recueils de nouvelles :Mademoiselle Fifi, Miss Harriet et les Sœurs Rondoli.
En 1885, son deuxième roman Bel-Ami parait en feuilleton quotidien dans le Gil Blas puis en librairie. Il décrit avec férocité et réalisme les mœurs journalistiques d’un jeune ambitieux, utilisant les femmes sans scrupule dans le Paris très branché des Grands Boulevards.
Le scandale et le succès sont au rendez-vous… Il est déjà reconnu et quitte quelques temps Paris, sans renoncer à ses passions qui sont la chasse, le canotage et les femmes. Il voyage aussi en Corse, en Italie et en Afrique du Nord sur son voilier « Le Bel-Ami ».
Entre 1886 et 1890, il publie La Petite Roque, Mont-Oriol, Le Horla, Pierre et Jean, Fort comme la mort et Notre cœur.
Cette période de production littéraire de dix années (1880 à 1890) fut très féconde : six romans et d’innombrables contes et nouvelles. Ensuite il sombre peu à peu dans la folie et meurt à quarante deux ans, en juillet 1893.
Son œuvre littéraire décrivant avec réalisme la société de la fin du XIXe siècle est toujours d’actualité au début du XXIe. Elle est prolongée par de nombreuses adaptations au théâtre, au cinéma ou à la télévision. Elle suscite un intérêt sans cesse renouvelé auprès de toutes les générations.
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